L’enfant de Samar qui nous avait été signalée a enfin pu être libérée au mois de juillet 2016 et est désormais scolarisée à l’école Fewa. Cette libération est le fruit de l’action conjointe de l’association Chengdoma et de sa branche népalaise qui a dû faire intervenir le service de l’Aide à l’Enfance du Népal Continuer la lecture de Tasi enfin libérée
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Une nouvelle enfant bientôt libérée
L’association Chengdoma a été informée il y a un an et demi qu’une jeune enfant travaillait dans un hôtel de Samar (Haut Mustang). L’été dernier, Paul, le président de l’association, s’est rendu à Samar pour évaluer la situation. Il y a rencontré l’instituteur de l’école de Samar qui lui a montré le registre des présences, prouvant que l’enfant, nomméeTasi, n’allait que très rarement à l’école. L’instituteur était d’autant plus désolé de cette situation qu’il avait pu constater que Tasi était une enfant douée qui aurait pu progresser s’il elle avait été aussi souvent absente. La raison de cette présence en pointillée était qu’elle travaillait pour les propriétaires de l’hôtel, accomplissant pour eux quotidiennement des tâches ménagères. Les propriétaires ont raconté à Paul que la mère de Tasi leur avait officiellement remis l’enfant âgée de 2 ans parce qu’elle était dans l’incapacité de s’occuper d’elle. Interrogés sur l’absentéisme de Tasi à l’école, il ont prétendu que l’enfant n’aimait pas l’école et subissait la mauvaise influence d’autres filles du village. Ce qui était un mensonge éhonté. De retour à Pokhara, Paul a demandé au président de la branche népalaise de faire tout son possible pour libérer Tasi, y compris en ayant recours aux moyens légaux. Ce qu’il a fait avec une belle obstination. A sa demande, les autorités locales ont diligenté une enquête qui leur a rapidement montré que Tasi était exploitée par les hôteliers. Pour autant, les autorités ne voulaient pas la retirer de l’hôtel, au prétexte qu’elle n’avait pas de famille connue qui puissent assumer le rôle de responsable légal. Bien sûr, les hôteliers refusaient de donner toute information qui aurait pu permettre de retrouver la mère de Tasi. Un autre membre de l’association népalaise, ayant une très bonne connaissance de cette région, est entré en contact avec une ONG de Jomsom, qui a mis la pression sur les hôteliers pour obtenir des informations sur la mère de Tasi, allant jusqu’à les menacer de poursuites légales. Finalement ils ont consenti à donner le numéro de téléphone d’une tante de Tasi qui à son tour a donné sans difficulté les coordonnées de la mère. Cette femme qui vit dans le sud du Népal, près de la frontière avec l’Inde, affirme qu’elle a remis sa fille (dont le vrai nom est Santoshi) au propriétaire de l’hôtel parce qu’elle n’était pas en mesure de la nourrir. En échange, le propriétaire s’était engagé à la scolariser. Ce qui était encore un pur mensonge. La mère de Santoshi est entièrement d’accord pour que sa fille aille à Pokhara pour y recevoir vraiment une bonne éducation, grâce à l’association Chengdoma. Sous peu, La mère de Santoshi va se rendre avec le président de la branche népalaise de l’association à Samar, où elle va retrouver sa fille qu’elle n’a pas vue depuis 8 ans.