Les feux de forêts sont courants au Népal durant la saison sèche qui va de novembre à juin. Les pratiques agricoles de brulis sont souvent à l’origine des feux mais cette année, le phénomène a pris une ampleur inégalée en raison du changement climatique qui accroît la sécheresse. Plus de 2700 feux ont en effet été signalés depuis novembre, soit 14 fois plus que l’an dernier. Dans les villes, déjà très polluées, l’atmosphère est devenue irrespirable au début du printemps et a conduit le gouvernement népalais à ordonner la fermeture des écoles pour quatre jours à la fin du mois de mars.
Les rues népalaises sont en pleine ébullition dans toutes les grandes villes du pays. Aux manifestations des maoïstes qui protestent contre la dissolution de la Chambre des députés par le premier ministre marxiste Oli le 20 décembre 2020, succèdent celles de soutien à ce dernier.
La belle alliance entre les deux obédiences communistes népalaises qui avait conduit à la victoire aux dernières législatives de 2017, où la coalition avait obtenu 174 sièges sur 275, s’est en effet fissurée à l’approche de l’échéance à laquelle le marxiste Sharma Oli devait céder la place au maoïste Pushpa Kamal à la tête du pays , tandis qu’Oli prendrait en main les rênes du Parti Communiste Népalais issu de la fusion de leurs deux partis, selon l’accord conclu entre eux en 2017.
7 ministres maoïstes ont démissionné après ce qu’ils jugent comme un coup de force du premier ministre. Et Pushpa Kamal a lancé ses troupes dans la rue, tout en cherchant à faire exclure Oli du parti.
Derrière cette rivalité d’hommes et de partis s’en cache une autre encore plus inquiétante, celle de l’Inde qui a la faveur des maoïstes et de la Chine pour laquelle penche le premier ministre marxiste, ce qui ne l’empêche pas de chercher à donner des gages à l’Inde gouvernée par l’hindouiste Modi, en faisant redorer à grand frais un temple de Shiva à Katmandou (eh oui! il ne faut pas chercher la logique dans les arcanes de la politique népalaise!…).
En attendant, c’est la Cour Suprême du Népal qui doit arbitrer le conflit, en décidant si oui ou non la dissolution de la Chambre des députés respecte la nouvelle Constitution voté en 2015. A moins que ce ne soit la rue qui en décide.
Le K2, 8611 m, deuxième sommet le plus haut du monde, situé au Pakistan, n’avait encore jamais été vaincu en hiver. C’est chose faite depuis le 16 janvier 2021 grâce à une équipe d’alpinistes entièrement népalaise. Chose rare, les premiers ont décidé dix mètres avant le sommet d’attendre leurs compagnons pour le rejoindre tous ensemble en entonnant l’hymne national népalais!
« Nous sommes fiers d’avoir pris part à l’histoire de l’humanité et de montrer que collaboration, travail d’équipe et une attitude mentale positive permettent de repousser les limites de ce que nous pensons être possible », a déclaré Nirmal Purja, leader de cette équipe dont les autres membres sont : Mingma G Sherpa, Sona Sherpa, Mingma David Sherpa, Mingma Tenzi Sherpa, Geljen Sherpa, Pem Chiri Sherpa, Dawa Temba Sherpa, Dawa Tenjin Sherpa et Kilu Pemba Sherpa.
Lors de mon voyage en août 2017, nous avons décidé avec Rupak de trouver un nouveau lieu de vie pour les enfants, car l’internat n’était plus adapté à leurs besoins. Nous avons eu la chance de trouver un grande maison dont nous partageons le loyer avec la famille de Rupak qui est venue s’y installer avec les enfants au mois d’octobre. Désormais la femme de Rupak, Kumari, prend en charge, contre un salaire que lui verse l’association, toute la vie quotidienne des enfants, qui connaissent dans ce nouvel environnement une atmosphère familiale et sécurisante.
Aux dernières nouvelles, Sukun, la grand-mère d’Ajay a annoncé au directeur de l’école que sa maison, détruite par le séisme du 25 avril 2015 était enfin reconstruite grâce à l’aide exceptionnelle envoyée par l’association. Ajay qui doit retourner chez sa grand-mère pour les vacances de printemps, sera ainsi hébergé de nouveau dans des conditions décentes. L’association Chengdoma, par l’aide qu’elle apporte aux familles des enfants pris en charge, contribue à l’amélioration globale de leur vie.
L’enfant de Samar qui nous avait été signalée a enfin pu être libérée au mois de juillet 2016 et est désormais scolarisée à l’école Fewa. Cette libération est le fruit de l’action conjointe de l’association Chengdoma et de sa branche népalaise qui a dû faire intervenir le service de l’Aide à l’Enfance du Népal Continuer la lecture de Tasi enfin libérée→
L’association Chengdoma a été informée il y a un an et demi qu’une jeune enfant travaillait dans un hôtel de Samar (Haut Mustang). L’été dernier, Paul, le président de l’association, s’est rendu à Samar pour évaluer la situation. Il y a rencontré l’instituteur de l’école de Samar qui lui a montré le registre des présences, prouvant que l’enfant, nomméeTasi, n’allait que très rarement à l’école. L’instituteur était d’autant plus désolé de cette situation qu’il avait pu constater que Tasi était une enfant douée qui aurait pu progresser s’il elle avait été aussi souvent absente. La raison de cette présence en pointillée était qu’elle travaillait pour les propriétaires de l’hôtel, accomplissant pour eux quotidiennement des tâches ménagères. Les propriétaires ont raconté à Paul que la mère de Tasi leur avait officiellement remis l’enfant âgée de 2 ans parce qu’elle était dans l’incapacité de s’occuper d’elle. Interrogés sur l’absentéisme de Tasi à l’école, il ont prétendu que l’enfant n’aimait pas l’école et subissait la mauvaise influence d’autres filles du village. Ce qui était un mensonge éhonté. De retour à Pokhara, Paul a demandé au président de la branche népalaise de faire tout son possible pour libérer Tasi, y compris en ayant recours aux moyens légaux. Ce qu’il a fait avec une belle obstination. A sa demande, les autorités locales ont diligenté une enquête qui leur a rapidement montré que Tasi était exploitée par les hôteliers. Pour autant, les autorités ne voulaient pas la retirer de l’hôtel, au prétexte qu’elle n’avait pas de famille connue qui puissent assumer le rôle de responsable légal. Bien sûr, les hôteliers refusaient de donner toute information qui aurait pu permettre de retrouver la mère de Tasi. Un autre membre de l’association népalaise, ayant une très bonne connaissance de cette région, est entré en contact avec une ONG de Jomsom, qui a mis la pression sur les hôteliers pour obtenir des informations sur la mère de Tasi, allant jusqu’à les menacer de poursuites légales. Finalement ils ont consenti à donner le numéro de téléphone d’une tante de Tasi qui à son tour a donné sans difficulté les coordonnées de la mère. Cette femme qui vit dans le sud du Népal, près de la frontière avec l’Inde, affirme qu’elle a remis sa fille (dont le vrai nom est Santoshi) au propriétaire de l’hôtel parce qu’elle n’était pas en mesure de la nourrir. En échange, le propriétaire s’était engagé à la scolariser. Ce qui était encore un pur mensonge. La mère de Santoshi est entièrement d’accord pour que sa fille aille à Pokhara pour y recevoir vraiment une bonne éducation, grâce à l’association Chengdoma. Sous peu, La mère de Santoshi va se rendre avec le président de la branche népalaise de l’association à Samar, où elle va retrouver sa fille qu’elle n’a pas vue depuis 8 ans.
Un article du Time daté du 14 avril (édition numérique) dépeint la situation dramatique du Népal, un an après le séisme. Au lieu de se consacrer à la reconstruction, les politiciens népalais se sont focalisés sur la promulgation d’une nouvelle constitution (attendue certes depuis la chute de la monarchie en 2008…). Résultat: les populations du sud du Népal, qui s’estimaient lésées par le nouveau texte ont choisi d’établir un blocus avec le soutien non avoué mais très évident de l’Inde voisine. L’économie du pays, déjà vacillante, a subi un coup d’arrêt terrible. Quant aux milliards de l’aide internationale qui avaient afflué après le drame, ils sont restés bloqués en attente de décisions politiques concernant la distribution de cette manne. Dans les zones détruites, les populations vivent toujours dans des abris de fortune, dans lesquels il leur a fallu affronter la mousson, puis l’hiver rigoureux. La prochaine mousson sera encore vécue pour la plupart dans des conditions toujours aussi déplorables.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis trois mois que dure cette situation, une grande chaîne télévisé a diffusé un reportage sur les conséquences dramatiques du blocus à la frontière indienne.
Entre les mois de septembre et d’octobre, tombe la grande fête de Dashain, à des dates différentes chaque année puisque l’on suit, pour les déterminer, le calendrier lunaire Bikram Sambat (du nom du roi Bikramaditya) selon lequel nous sommes, Continuer la lecture de Dashain: la grande fête du Népal→